Les actions de mise en sécurité
Très rapidement après le Désastre, les membres de l’AMONT ont œuvré à sauver les objets qui pouvaient l’être.
Il s’agissait de ceux conservés dans les moulins ainsi qu’à l’étage d’exposition (« l’Authion », « La Suisse Niçoise »). Notre librairie a été également en partie sauvée, ses livres mis à l’abri.
Une deuxième action a été entreprise grâce à l’aide spontanée de la Municipalité, afin de mettre en sécurité les ruines du bâtiment de l’usine électrique.
L’avancée du toit de la partie nord, en surplomb dangereux, a déjà été enlevée.
Une troisième action est en cours, avec l’aide financière du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes. L’AMONT accueille les spécialistes du Laboratoire de Conservation du Patrimoine de Draguignan (LC2R), appelés à venir mettre en protection les éléments qui peuvent l’être de l’usine électrique, afin de les préserver en vue d’une potentielle restauration.
Un premier travail de mise en sécurité a été réalisé en enlevant le tronc fiché dans la turbine de l’ancienne usine, en soutenant la poutre transversale qui menaçait de céder. Un accès direct a été réalisé pour simplifier le travail.
Une structure bâchée a été mise en place afin de protéger la turbine et le volant d’inertie (l’axe de ce dernier a été plié par la force des flots).
La « bonne nouvelle » est la découverte, dans les sables de la salle, de 16 objets qui avaient été offerts par Michel Gusmeroli cet été (et qui n’avaient pas encore été entrés en inventaire). L’autre partie des objets ayant appartenu à son grand-père, menuisier, était exposée en salle ethnologique. Ils ont disparu avec l’ensemble des autres collections.
Une deuxième structure de protection a été créée spécialement pour l’axe des lanières dont la dalle s’est désolidarisée du reste du bâtiment sous la violence du torrent.
Enfin, et sans accéder sous le toit effondré, il a été possible de déposer, à distance, une structure en palette destinée à atténuer les potentiels effondrements consécutifs au démontage du toit menaçant.
L’AMONT tenait à remercier le Laboratoire de Conservation, Restauration et Recherche (et son directeur Jacques Rebière) pour son action salvatrice et protectrice à nos côtés, nous faisant bénéficier de son expertise. Ce sont les gages d’une renaissance du Musée du Patrimoine. Nous espérons ainsi pouvoir présenter, dans quelques mois, l’essentiel de la structure de l’ancienne usine électrique du village (créée en 1893), malgré la perte, sans doute irrémédiable, de l’une des trois dynamos, elle aussi emportée.
Remercier également le Conseil Départemental pour son aide financière et sa réactivité, qui ont permis ce sauvetage.
A noter la présence parmi nous de M. Gérard Glacial, président du Musée de la Résistance de Pau, venu tout spécialement nous aider à pour cette opération de sauvetage.